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Prise en charge des cancers gynécologiques

Généralités sur les cancers gynécologiques

Les cancers de l’endomètre, du col de l’utérus et de l’ovaire (ou des trompes) sont les trois principales localisations de cancers de l’appareil génital féminin. En France, ces cancers touchent près de 15 000 nouvelles femmes chaque année.
Les cancers de la vulve et du vagin sont beaucoup plus rares.
Il n’existe pas de techniques de dépistage pour les cancers de l’endomètre et de l’ovaire, à la différence des cancers du sein et du col de l’utérus.

Le cancer de l’endomètre :

Il s’agit du cancer gynécologique le plus fréquent : il se développe au niveau du corps de l’utérus (par opposition au col). On estime à 7 300 le nombre de nouveaux cas par an. Ce cancer survient le plus souvent après la ménopause entre 60 et 70 ans.

L’obésité, le diabète et un taux d’œstrogènes supérieur à la moyenne augmentent le risque de survenu du cancer de l’endomètre.
Dans 5 à 6% des cas, il survient dans un contexte de prédisposition familiale (syndrome de Lynch).
C’est un cancer de bon pronostic à un stade localisé.
En savoir plus : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-l-endometre/Points-cles

Le cancer de l’ovaire :

En France, le cancer de l’ovaire touche environ 4 600 femmes par an, avec un âge médian de 65 ans.
Dans 5 % à 10 % des cas, il survient dans un contexte de prédispositions génétiques (mutation du gène BRCA 1 ou 2).
Le cancer de l’ovaire est souvent diagnostiqué tardivement et se manifeste par des symptômes peu spécifiques.
En savoir plus : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-l-ovaire/Les-points-cles

Le cancer du col de l’utérus :

3 000 femmes Françaises sont diagnostiquées pour un cancer du col de l’utérus chaque année. Sa fréquence est en diminution constante depuis 20 ans, grâce au dépistage régulier par frottis et test HPV (Human Papilloma Virus), qui permet de détecter des lésions précancéreuses.


Celles ci peuvent être retirées avant qu’elles ne deviennent cancéreuses par laser ou conisation.
Dans 95 % des cas, ces lésions précancéreuses résultent d’une infection par un papillomavirus (HPV) transmise sexuellement 15 à 20 ans plus tôt. C’est pourquoi on propose une vaccination contre ce virus, aux jeunes filles et garçons, entre 11 et 14 ans.
(voir informations sur HPV, pathologies cervicales et colposcopie)
En savoir plus : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-col-de-l-uterus/Points-cles

Les traitements des cancers gynécologiques

Différents types de traitements existent pour traiter un cancer gynécologique :

  • la chirurgie
  • la chimiothérapie et les thérapies ciblées
  • la radiothérapie externe
  • la curiethérapie

Plusieurs traitements peuvent être combinés pour mieux traiter la maladie.

Les thérapies ciblées sont aujourd’hui utilisées pour lutter contre certains cancers gynécologiques.
Ces thérapies bloquent des mécanismes spécifiques des cellules cancéreuses selon la carte d’identité du cancer.

Le choix des traitements est personnalisé et adapté : plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent en réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) pour discuter des meilleures solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se fondent, pour cela, sur des recommandations de bonnes pratiques.

L’équipe qui vous prend en charge comprend différents professionnels de santé (gynécologue, oncologue médical, chirurgien, oncologue radiothérapeute, pathologiste, psychiatre et psychologue, infirmier, kinésithérapeute, aide-soignant, assistant social…) qui travaillent en collaboration et qui sont en lien avec votre médecin traitant.

Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires qui font également l’objet d’une prise en charge médicale. Des conseils pratiques peuvent aussi vous aider à les atténuer.
La prise en charge du cancer est globale et comprend tous les soins de support dont vous pourriez avoir besoin dès la mise en place du diagnostic (soutien psychologique, accompagnement social, prise en charge de la douleur…).

Chirurgie des cancers gynécologiques

La majeure partie du temps, les interventions chirurgicales sont réalisées par cœlioscopie (chirurgie mini-invasive), à partir de petites incisions pratiquées dans l’abdomen. Cette chirurgie mini-invasive est fiable, avec moins de complications post-opératoires, moins de douleurs et avec une convalescence plus courte qu’avec une chirurgie « traditionnelle ».

À télécharger : Fiche d’information cœlioscopique

Lorsque la cœlioscopie n’est pas réalisable (à cause des caractéristiques de la maladie ou pour des raisons techniques), il peut vous être proposé une opération par laparotomie (ouverture de la cavité abdominale). Cette chirurgie est plus lourde et potentiellement plus longue. Une péridurale peut être alors nécessaire en plus de l’anesthésie générale pour mieux contrôler la douleur post opératoire.

L’ensemble de ces interventions ainsi que les traitements complémentaires sont réalisés à la clinique Clémentville.

Préservation de la fertilité et cancer

Actuellement, les avancées de prise en charge des cancers gynécologiques ont beaucoup progressé et permettent aux patientes d’envisager l’avenir à long terme.
Ces traitements ont un impact potentiel sur la fertilité chez les femmes.
Un retour à la vie normale après les traitements implique aussi de pouvoir se projeter dans le futur et ainsi prendre en compte la possibilité d’avoir une grossesse pour les patientes en âge de procréer.

Les progrès accomplis dans le domaine de l’Assistance Médicale à la Procréation peuvent apporter une réponse dans certains cas.
Une discussion de chaque cas sera réalisée en Réunion d’ Oncofertilité pour les patientes n’ayant pas encore accompli leur projet de grossesse.

L’Onco-fertilité est une discipline qui réunit les différents spécialistes de la fertilité (Cliniciens et Biologistes) et les différents spécialistes de l’oncologie (oncologues, chirurgiens…). Elle a pour objectif de préserver la fertilité des jeunes patientes atteintes d’un cancer pour qui le traitement envisagé aurait un impact sur leur fertilité.
En savoir plus : https://www.chu-montpellier.fr/fr/gynecologie-obstetrique/unite-de-cancerologie-de-la-femme/equipe-pluridisciplinaire/fertilite-et-cancer