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Endométriose

Définition :

L’endométriose est une maladie inflammatoire qui se définit comme la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine (ou endomètre) en dehors de la cavité utérine. Ce tissu est sensible aux fluctuations hormonales survenant lors des cycles menstruels.

Ces tissus peuvent s’implanter sur les organes pelviens à proximité de l’utérus : péritoine, ovaires, ligaments utero sacrés, vagin, vessie, rectum, intestin. On parle alors d’endométriose externe.

Des foyers d’endométriose peuvent également s’infiltrer dans la paroi musculaire de l’utérus. On parle alors d’endométriose interne ou adénomyose.
Plus rarement des lésions d’endométriose peuvent apparaître sur des organes à distance de l’utérus : diaphragme, poumon, cerveau…

 

Physiopathologie

Actuellement l’origine de l’endométriose n’est pas clairement identifiée, il semble exister des facteurs génétiques, immunologiques ou environnementaux qui pourraient influencer le développement de la maladie.
La théorie de la « régurgitation » peut aider à comprendre la maladie : lors des règles, une partie du sang est régurgité par l’intermédiaire des trompes et peut s’implanter dans la cavité abdomino-pelvienne.

Prévalence

Selon l’association EndoFrance, 10% des femmes sont atteintes d’endométriose et le délai moyen de diagnostic de la maladie est de 7 ans. 

Symptômes

Le symptôme principal de la maladie est LA DOULEUR.

On parle de dysménorrhées en cas de douleur inhabituelle pendant les règles. Cette douleur n’est généralement pas une douleur qui passe avec un traitement antispasmodique ou antalgique léger.
Toutes les femmes présentant des douleurs pendant les règles ne sont heureusement pas atteintes d’endométriose.
Il convient de s’inquiéter lorsque la douleur s’intensifie de mois en mois, devient de plus en plus présente et nécessite un traitement antalgique puissant pour être soulagée. Cette douleur peut malheureusement devenir permanente et impacter gravement la vie sociale, professionnelle et intime de la patiente.
Les douleurs pendant les rapports sexuels ou dyspareunies profondes sont également un signe pouvant orienter le diagnostic vers l’endométriose. Enfin, l’endométriose peut également être responsable de troubles urinaires (sang dans les urines, envie permanente d’uriner, difficultés à uriner, douleurs pendant la miction) ou digestifs (alternance diarrhées-constipation aggravée pendant les règles, douleurs à la défécation, sang dans les selles).

Parfois, il existe des endométrioses se développant sans aucun symptôme dites asymptomatiques, elles sont alors découvertes de manière fortuite ou lors d’un bilan d’infertilité.
30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose peuvent faire face à un problème d’infertilité.

Diagnostic

Après un interrogatoire précis et un examen gynécologique, une échographie pelvienne est souvent réalisée en première intention.
En cas de forte suspicion d’endométriose, les patientes sont adressées à un gynécologue spécialisé dans l’endométriose afin de réaliser un examen pelvien par un clinicien expérimenté. En deuxième intention une échographie pelvienne endovaginale et une IRM pelvienne réalisées par des radiologues référents sont généralement prescrits.
En fonction des organes atteints, d’autres examens peuvent également être prescrits : hystérosalpingographie, échographie endorectale, coloscopie, uroscanner…

Prise en charge

L’endométriose étant une maladie hormonodépendante, le traitement de première intention est le traitement hormonal qui est administré en continu afin de stopper la survenue des règles soit sous forme de pilule contraceptive en continu ou sous forme de stérilet hormonal.
En cas d’échec du traitement hormonal et en cas de désir de grossesse, la chirurgie peut être proposée. Le but de l’intervention chirurgicale est de retirer l’ensemble des lésions. Cette chirurgie peut être complexe et doit être réalisée par des chirurgiens experts de l’endométriose.

En cas d’infertilité, le recours à la chirurgie ou à l’assistance médicale à la procréation peuvent être proposés en fonction de chaque couple.

A côté de ces traitements médicaux, les soins de support peuvent aider à gérer la douleur au quotidien : yoga, relaxation, acupuncture, ostéopathie…

Associations de lutte contre l’endométriose :

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