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Infertilité de couple

L’infertilité est l’absence de grossesse après 12 mois de rapports sexuels réguliers dans le couple (2 à 3 fois par semaine) sans contraception.
A part cas particulier, il n’y a pas lieu de réaliser un bilan avant 12 mois chez un couple sans antécédent.
Le bilan de base à 12 mois comprend au minimum :
  • Une progestéronémie à J21 du cycle pour justifier d’une ovulation
  • Une échographie pelvienne pour vérifier l’absence d’anomalie utérine et annexielle (annexe= ovaire + trompe)
  • Une hystérosalpingographie pour vérifier la perméabilité des trompes
  • Un spermogramme
Il peut exister ne nombreuses causes d’infertilité de couple.

En cas d’infertilité inexpliquée (bilan normal), on peut avoir 2 attitudes :
  • Soit une prise en charge en Assistance Médicale à la Procréation (AMP) en démarrant par des Inséminations Artificielles avec sperme de conjoint (IAC). Vous pouvez trouver les informations dans la fiche AMP.
  • Soit un bilan plus poussé d’infertilité de la femme qui comprend une cœlioscopie exploratrice, une hystéroscopie diagnostique et une épreuve de perméabilité tubaire. Ce bilan est réalisé sous anesthésie générale, lors d’une hospitalisation en chirurgie ambulatoire. Vous trouverez ici les fiches d’information du Collège des gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) concernant ces interventions chirurgicales.
    Lors de la même intervention, si une cause d’infertilité est retrouvée, elle est traitée dans la mesure du possible (endométriose, fibrome, polype utérin, adhérences pelviennes…).
En fonction de la cause d’infertilité découverte lors de cette intervention, il peut être proposé, au décours, une exposition à la grossesse (aucun traitement) pendant quelques mois ou un passage en AMP.
Une cœlioscopie-hystéroscopie diagnostique « blanche », c’est à dire n’ayant pas retrouvé d’anomalie, peut favoriser une grossesse spontanée. Il est habituel de ne pas proposer immédiatement d’AMP après l’intervention.

En cas d’infertilité d’origine ovulatoire, un bilan hormonal plus poussé est réalisé pour poser un diagnostic. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une cause fréquente, concernant 10% des femmes. Une induction de l’ovulation peut alors être proposée avec des rapports sexuels ciblés. L’induction de l’ovulation du 1er degré est un traitement simple par voie orale. Un monitorage de l’ovulation est nécessaire pour vérifier la présence d’une ovulation, et donc la réussite du traitement, mais surtout pour vérifier l’absence d’ovulation multiple. S’il est détecté plus de 3 follicules pré-ovulatoires lors de l’échographie, il ne faut pas avoir de rapports sexuels au risque de grossesse multiple.
En cas d’échec d’induction de l’ovulation par voie orale, on peut alors proposer une induction de l’ovulation du 2ème degré, avec injections sous-cutanées d’hormones. Parfois, un drilling ovarien ( chirurgie par coelioscopie) est nécessaire pour permettre une ovulation spontanée).
Il existe d’autres causes d’infertilité d’origine ovulatoire, plus rares, qui ne seront pas expliquées ici.

En cas d’infertilité d’origine masculine, une consultation chez un andrologue (médecin urologue spécialisé) est conseillée pour améliorer la qualité du sperme avant une prise en charge en AMP. Ensuite, en fonction de la qualité du sperme, on peut proposer une IAC (sperme de conjoint), une FIV, une FIV-ICSI, une IAD (sperme de donneur).

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